Désormais,tous les trois mois, l’un des membres de l’équipe Bamboo viendra vous parler d’un de ses coups de cœur. Pour inaugurer cette première fois, Laurence Convers, assistante éditoriale de la collection Grand Angle, vous parle de la BD de Victor L. Pinel, Échecs.
La vie serait-elle une partie d’échecs ? Les portes d’un tram s’ouvrent et un jeune homme flashe sur une femme qu’il ne reverra plus.
C’est le point de départ de ce récit choral où les protagonistes, tous en train d’échouer dans leurs relations personnelles, sont comme les pièces d’un jeu d’échecs. Les pions se demandent si ce n’est pas le moment de sacrifier une pièce pour continuer à avancer. Les fous se croisent sans vraiment se trouver. Le cavalier, libre, capable de sauter au-dessus des autres pièces, mais vulnérable car, aussi insaisissable qu’il soit, un cavalier peut être pris par un simple pion. Ils avancent tous, se confrontent, se déplacent dans leur vie comme sur un échiquier. Ils sont tous connectés sans même le savoir et vont jouer une partie qui va changer leur vie.
Alors que certains d’entre nous s’appuient sur des études et des rapports pour prendre des décisions, d’autres considèrent la vie comme un jeu d’échecs, et font des choix à la volée.
Dans cet album, Victor L. Pinel nous fait passer des messages sans nous prendre par la main. L’ensemble est fort bien rythmé, les personnages sont touchants et complexes, et le scénario d’une grande justesse. Sa plume me semble mériter le détour, pour rappelons le un jeune auteur complet qui aborde des sujets aussi divers que l’attachement, le détachement, le paraître, le doute, les préjugés, le sens donné à sa vie, la prise de décision…
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