A l'occasion de la sortie de l'aldaptation en bande dessinée du roman Dans L'ombre, retrouvez notre interview des deux auteurs Philippe Pelaez et Cedrick Le bihan !
À quel moment est né ce projet d’adaptation ?
Philippe Pelaez - Ce projet est né grâce à Hervé Richez (Directeur du label Grand Angle) qui m’a proposé de lire le roman d’Édouard Philippe et de Gilles Boyer, que je connaissais sans l’avoir jamais lu, et m’a demandé si j’étais prêt à en faire l’adaptation. J’ai tout simplement été happé dès les premières pages, au point de le lire d’une traite. Je ne pouvais donc pas refuser !
Philippe Pelaez - Ce projet est né grâce à Hervé Richez (Directeur du label Grand Angle) qui m’a proposé de lire le roman d’Édouard Philippe et de Gilles Boyer, que je connaissais sans l’avoir jamais lu, et m’a demandé si j’étais prêt à en faire l’adaptation. J’ai tout simplement été happé dès les premières pages, au point de le lire d’une traite. Je ne pouvais donc pas refuser !
C’est un vrai challenge de passer de 600 pages à 80 pages… non ?
Philippe Pelaez - C’était justement ça, le challenge : passer de 600 pages à 80 en gardant le rythme dramatique, l’intensité de l’intrigue, les enjeux de la narration. Il faut essayer de faire des choix judicieux, repérer ce qui peut être synthétisé. Une scène qui prend plusieurs pages dans le roman ne demandera qu’une case ou deux dans l’album. L’image permet aussi des raccourcis évidement, sur la description d’un personnage par exemple, ou celle d’un lieu. Finalement, le plus difficile, peut-être, est de bien traduire la psychologie des personnages.
Philippe Pelaez - C’était justement ça, le challenge : passer de 600 pages à 80 en gardant le rythme dramatique, l’intensité de l’intrigue, les enjeux de la narration. Il faut essayer de faire des choix judicieux, repérer ce qui peut être synthétisé. Une scène qui prend plusieurs pages dans le roman ne demandera qu’une case ou deux dans l’album. L’image permet aussi des raccourcis évidement, sur la description d’un personnage par exemple, ou celle d’un lieu. Finalement, le plus difficile, peut-être, est de bien traduire la psychologie des personnages.
« Adapter, c’est trahir », dit-on. Qu’en pensez-vous ?
Philippe Pelaez - Dans l’ombre n’est pas ma première adaptation, j’ai également travaillé sur La Chambre des merveilles et sur d’autres histoires à venir chez d’autres éditeurs. Mais peu importe le genre : adapter, c’est trahir, oui, mais il faut avant tout bien maîtriser l’œuvre originale, s’en emparer. Il faut éviter la reproduction, choisir des angles parfois originaux (et c’est ce que j’ai fait dès la première page). On ne trahit pas un roman en l’adaptant, on lui rend hommage.
Philippe Pelaez - Dans l’ombre n’est pas ma première adaptation, j’ai également travaillé sur La Chambre des merveilles et sur d’autres histoires à venir chez d’autres éditeurs. Mais peu importe le genre : adapter, c’est trahir, oui, mais il faut avant tout bien maîtriser l’œuvre originale, s’en emparer. Il faut éviter la reproduction, choisir des angles parfois originaux (et c’est ce que j’ai fait dès la première page). On ne trahit pas un roman en l’adaptant, on lui rend hommage.
Cédrick, comment vous êtes-vous retrouvé dans ce projet ?
Cédrick Le Bihan - C’est Olivier Sulpice (fondateur de Bamboo Édition) qui m’a contacté, alors que je venais de sortir du bouclage de mon précédent album, pour me proposer cette adaptation. Étant sensible au monde de la politique, j’ai tout de suite été intrigué par ce projet. Puis, après avoir lu le scénario de Philippe et avant même de lire le livre j’étais conquis ! Je me suis donc empressé d’accepter cette proposition auprès d’Hervé Richez (et de lire le livre d’Édouard Philippe et de Gilles Boyer).
Cédrick Le Bihan - C’est Olivier Sulpice (fondateur de Bamboo Édition) qui m’a contacté, alors que je venais de sortir du bouclage de mon précédent album, pour me proposer cette adaptation. Étant sensible au monde de la politique, j’ai tout de suite été intrigué par ce projet. Puis, après avoir lu le scénario de Philippe et avant même de lire le livre j’étais conquis ! Je me suis donc empressé d’accepter cette proposition auprès d’Hervé Richez (et de lire le livre d’Édouard Philippe et de Gilles Boyer).
Est-ce difficile de créer des personnages sans s’inspirer de personnes existantes ?
Cédrick Le Bihan - En général je ne m’inspire pas de personnes existantes pour créer mes personnages, ce qui était une chance car il ne fallait justement pas que l’on reconnaisse qui que ce soit. Car, bien qu’étant inspirée de notre monde politique, cette histoire est une fiction.
Cédrick Le Bihan - En général je ne m’inspire pas de personnes existantes pour créer mes personnages, ce qui était une chance car il ne fallait justement pas que l’on reconnaisse qui que ce soit. Car, bien qu’étant inspirée de notre monde politique, cette histoire est une fiction.
Qu’est-ce qu’une adaptation en BD apporte à l’œuvre originale selon vous ?
Cédrick Le Bihan - Je dirais que ça rend le récit peut-être plus accessible, plus ludique. Mais je pense surtout qu’une adaptation en BD n’a pas pour but d’apporter quelque chose à l’œuvre originale mais plutôt d’en proposer une autre vision.
Cédrick Le Bihan - Je dirais que ça rend le récit peut-être plus accessible, plus ludique. Mais je pense surtout qu’une adaptation en BD n’a pas pour but d’apporter quelque chose à l’œuvre originale mais plutôt d’en proposer une autre vision.
Avez-vous dû faire des compromis sur votre style graphique pour correspondre au récit, à l’ambiance dépeinte par Édouard Philippe et Gilles Boyer ?
Cédrick Le Bihan - J’ai tendance à ne jamais faire la même proposition graphique sur chacun de mes albums. J’essaie de trouver un style qui va correspondre au mieux à l’histoire, à l’ambiance et au projet. Ici j’ai eu envie de partir sur quelque chose d’épuré tant dans le dessin que dans les couleurs, le récit était déjà bien assez fort pour n’avoir pas besoin d’un dessin trop chargé.
Cédrick Le Bihan - J’ai tendance à ne jamais faire la même proposition graphique sur chacun de mes albums. J’essaie de trouver un style qui va correspondre au mieux à l’histoire, à l’ambiance et au projet. Ici j’ai eu envie de partir sur quelque chose d’épuré tant dans le dessin que dans les couleurs, le récit était déjà bien assez fort pour n’avoir pas besoin d’un dessin trop chargé.